Le Vietnam d'aujourd'hui (suite)
Les rubriques de cette pages:
Depuis l'ouverture du pays, la société vietnamienne a essayé de rattraper son retard, on constate deux visages différents entre la ville et la campagne. L'un est un modèle capitaliste et l'autre reste plus ou moins traditionnel.
Ainsi, à HCM ville, ils connaissent maintenant le problème de départ et de retour de WE (dimanche uniquement) comme à Paris !, la ville elle-même offre peu de distraction et la mer est seulement à 80 Km.
Le Français n'est plus pratiqué par les jeunes mais les produits de consommation français occupent tout le marché. L'Anglais devient la langue de survie et les deux roues japonais occupent la totalité du marché.
Quelques photos de témoin:
(1) Contrairement à l'usage, ce grand super-marché est réservé plutot aux riches car la plupart des produits sont importés, le grand parking est toujours vide.
(2) Pour faire le plein, on doit annoncer à l'avant le prix qu'on voulait mettre (et non la quantité d'essence voulue) car il n'y a pas de monnaie au Vietnam. La valeur la plus faible est 100 piastre ! (1F = 2.000 piastres). Le pompiste doit règler le débit sur le montant à payer !
(3) Avoir une maison qui donne directement à la rue principale est un atout considérable au Vietnam, on peut ainsi ouvrir des commerces ou sous-louer aux commerçants, c'est une source de revenu non négligeable. C'est pour cette raison qu'on trouve des maisons de 3, 4 mètres de profondeur sur 4 mètres de largeur mais sur 5 ou 6 étages !
Les enfants
Comme dans tous les pays pauvres, les enfants sont souvent de petits adultes, ils participent très tôt à la vie économique de la famille.
Les femmes vietnamiennes sont courageuses. Elles jouent un rôle très important dans la famille mais rarement dans la société car elles ont peu de place dans une société encore imprégnée de la philosophie confucéenne (l'homme s'occupe de l'Etat et la femme s'occupe les affaires du foyer!) , ce sont des héroïnes dans l'ombre.
Je n'ai jamais eu le don des mots. Je vous livre ici un texte du poète Nguyễn Tất Nhiên, qui exprime à merveille mes sentiments.
"Tout le passé défile comme dans un film au ralenti. Tant d'images, de senteurs des jours d'avant d'exil reviennent dans mon esprit.
Oui, cette nuit de printemps, je rêve de toi, femme du Vietnam qui pour moi, sera à jamais synonyme de grâce et de rêve, de labeur et de sagesse, de souffrance et de courage. Mais cette nuit, offrez-moi un rêve paisible avec l'image de la tunique "tứ thân", de la coiffe "mỏ quạ" : un rêve sage de la soie teintée de l'âme de Huế, de lourdes cheveux longs couvrant les épaules graciles : un rêve doux habillé de blouse "bà ba", bercé de chants des nuits de pêche sur le fleuve Cửu. Laissez-moi recherchez l'innocence, la pureté des pétales de lotus s'épanouissant et frémissant au vent. Laissez-moi rêver d'être la pluie accompagnant tes pas à la sortie du lycée. Laissez-moi rêver de ton regard livré au vol d'un nuage. Et dans ce rêve, je retrouve ma tendre Mère qui, depuis quatre mille ans, à travers joies et peines, a élévé ses enfants dans le respect des valeurs morales et dans l'amour de la patrie.
Chaviré par ces rêves, je fonde l'espoir d'un jour où ces images, ces senteurs revécues cesseront d'être inaccessibles, d'être des mirages.
Femmes du Vietnam, je vous retrouverai, je vous reviendrai plein d'amour, de tendresse.
...comme un certain jour avant l'exil."
Retour
visites depuis 21/10/2001